Principe de fonctionnement du solaire thermique
Le capteur solaire sera d’autant plus performant que le revêtement de l’absorbeur aura un coefficient d’absorption élevé et un coefficient d’émission faible. Les matériaux qui présentent ces caractéristiques sont dits « sélectifs ». Les performances du capteur sont encore améliorées en isolant la face arrière du module.
Certains fabricants proposent des capteurs pouvant remplir la fonction de toit couvrant, pour une meilleure intégration architecturale.
Le chauffe-eau solaire est composé de trois principaux éléments :
– des capteurs thermiques vitrés qui reçoivent le rayonnement solaire,
– un ballon de stockage de l’eau sanitaire,
– un ensemble de régulation.
Le fluide caloporteur, chauffé par le capteur solaire, transfère sa chaleur à l’eau sanitaire du ballon de chauffe grâce à un échangeur. L’eau du ballon de chauffe est transférée à un ballon d’appoint, ou à un système annexe (chaudière, résistance électrique…) qui permet de porter l’eau à la température désirée toute l’année.
Les chauffe-eau solaires sont aujourd’hui d’un bon rapport qualité prix. Ils permettent de satisfaire de 40 à 60 % des besoins journaliers en ECS en moyenne annuelle.
Les systèmes solaires combinés
Ce sont les systèmes portant simultanément sur le chauffage de l’eau chaude sanitaire et le chauffage des locaux pour l’habitat individuel.
On distingue deux techniques : les planchers solaires directs et les systèmes avec stockage.
Le chauffage solaire avec stockage
Le dimensionnement des capteurs solaires
L’appoint
Schéma de fonctionnement d’un chauffe-eau solaire individuel (CESI)
Schéma de principe d’un CESI
Le capteur solaire (1) comprend :
•une plaque et des tubes métalliques noirs. Ils constituent l’absorbeur. C’est le cœur du « système solaire », qui reçoit le rayonnement solaire et s’échauffe ;
•un coffre rigide et thermiquement isolé entourant l’absorbeur. Sa partie supérieure, vitrée, laisse pénétrer le soleil et retient la chaleur comme une petite serre.
L’ensemble est en général placé sur un toit.
Transporter la chaleur
C’est le rôle du circuit primaire(2).
Étanche et calorifugé, il contient de l’eau additionnée d’antigel. Ce liquide s’échauffe en passant dans les tubes du capteur, et se dirige vers un ballon de stockage.
Là, grâce à uné changeur thermique (serpentin), il cède ses calories solaires à l’eau sanitaire (3).
Le liquide primaire, refroidi, repart vers le capteur (4), où il est chauffé à nouveau tant que l’ensoleillement reste efficace.
Stocker l’eau chaude
Le ballon solaire (5) est une cuve métallique bien isolée. Il constitue la réserve d’eau sanitaire. L’eau chaude soutirée est remplacée immédiatement par la même quantité d’eau froide du réseau (6), réchauffée à son tour par le liquide du circuit primaire.
La circulation du liquide peut être naturelle ou forcée :
dans le premier cas, le liquide caloporteur circule grâce à sa différence de densité avec l’eau du ballon. Tant qu’il est plus chaud, donc moins dense qu’elle, il s’élève naturellement par thermorégulation. Le ballon doit être placé plus haut que les capteurs. Sur ce principe sont conçus les chauffe-eau solaires « en thermosiphon »;
dans le second cas, une petite pompe électrique, le circulateur (7), met en mouvement le liquide caloporteur quand il est plus chaud que l’eau sanitaire du ballon. Son fonctionnement est commandé par un dispositif de régulation (8) jouant sur les différences de températures : si la sonde du ballon (10) est plus chaude que celle du capteur (9), la régulation coupe le circulateur. Sinon, le circulateur est remis en route et le liquide primaire réchauffe l’eau sanitaire du ballon.
Partout en métropole, on doit faire face à des périodes défavorables (hiver, demi-saison, longue période de mauvais temps). L’énergie solaire ne peut alors assurer la totalité de la production d’eau chaude. Aussi, le ballon est équipé d’un dispositif d’appoint qui prend le relais en cas de besoin, et reconstitue le stock d’eau chaude. Il peut s’agir :
d’une résistance (appoint électrique), souvent placée à mi-hauteur du ballon solaire ;
d’un serpentin (11) (appoint hydraulique) raccordé à une chaudière (12) (gaz, fioul, bois) située en aval du ballon.
Un second ballon pourvu d’un réchauffeur électrique peut également servir d’appoint.